Comment j’ai découvert la gestion de projet agile ou pourquoi je n’ai plus un mur de libre

Tout vient d’une constation bien simple que j’ai fait voici un an ou deux:  J’ai de la difficulté à connaître l’avancement de mes projets et toutes mes prévisions ne marchent pas.  Simple à régler?  Pas vraiment…

L’informatique est un milieu particulier pour la gestion de projet.  L’incertitude et la variabilité des tâches sont très élevées.  En effet, il est possible d’atteindre le même objectif de plusieurs manières différentes.  Chaque manière est plus ou moins complexe et implique un temps de réalisation différent dépendant du risque, de la description de la tâche, de l’expérience du programmeur, de son état mental, de l’alignement des planètes et du nombre de fois que son chat a marché sur le clavier.  Au final, on se retrouve avec un projet composé de probablement 50 à 500 tâches qui peuvent prendre de 2 à 40 fois le temps prévu 90% du temps si on est chanceux.

J’avais déjà entendu parler des techniques Agiles dans le domaine de la gestion informatique mais je n’avais pas vraiment étudié la question.  Il me semble que c’était le temps de s’y mettre.  Ce que j’ai découvert est un milieu confus, remplis de consultants « experts », d’évangélistes, de logiciels et d’un paquet de méthodologies plus ou moins complexes.

De base, le principe du développement Agile est simple.  Il est basé sur 4 valeurs principales et toutes les méthodes Agiles sont un moyen de les respecter.  C’est la même différence entre les 10 commandements écrits sur une tablette d’argile et le principe moral d’aimer son prochain.  Si on respecte les 10 commandements, on suit un code de conduite qui respecte l’idée voulue mais ça ne veut pas vraiment dire qu’on aime son prochain pour autant.  On peut suivre à la lettre un méthode Agile mais ça ne veux pas dire qu’on est vraiment Agile au bout du compte.

Donc, les 4 valeurs provenant du manifeste agile lui-même sont :

  • Les individus et leurs interactions plus que les processus et les outils.
  • Des logiciels opérationnels plus qu’une documentation exhaustive.
  • La collaboration avec les clients plus que la négociation contractuelle.
  • L’adaptation au changement plus que le suivi d’un plan.

Génial!  J’aime mais je fais quoi maintenant avec ça?  On peut être agile avec n’importe qu’elle méthode de gestion ou presque.  Même la techique Waterfall peut être Agile!  Ça demande juste un peu plus d’imagination et ça paraît moins bien qu’une méthode à la mode.  Les 2 méthodes actuellement à la mode sont Scrum et Kanban.

J’ai testé le Kanban avec mon équipe parce qu’il offre une excellente visualisation tout en étant léger à mettre en place.  Il est aussi facile à implanter en douce sans devoir faire intervenir de personnes extérieures à l’équipe.  Vraiment pratique pour s’organiser rapidement et débuter des changements.  En plus, il s’adapte bien à une petite équipe et il ne nécessite qu’un bout de mur libre et quelques cartons pour débuter.  Dans notre cas, ça a été un paravent et des vieilles cartes d’affaires.

Et si on atteint les limites de nos murs? Ce qui arrive assez rapidement avec un paravent.  Il y a toujours la version électronique du tableau Kanban et on s’adapte aux besoins.  L’adaptation c’est quand même la quatrième valeur.

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2 réflexions au sujet de « Comment j’ai découvert la gestion de projet agile ou pourquoi je n’ai plus un mur de libre »

  1. Merci Jean-Pierre, super article!

    C’est vrai que le Kanban nous aide beaucoups, part contre, je m’ennui du temps ou on jouait au planning pocker et qu’on donnait une valeur au carte.

    Tom

    • Ça va revenir. Il faut ajuster le processus. Entre autre, je voudrais ajouter des limites à certaines colonnes et améliorer le processus de tests.

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